n° 131
Mars
2 0 1 3
Les Nouvelles
de l’archéologie
Le mobilier métallique et l'instrumentum :
approches méthodologiques
Éditions de la Maison des sciences de l’homme
Éditions Errance
Les Nouvelles
de l’archéologie
Sommaire
Dossier : Le mobilier métallique et l'instrumentum :
approches méthodologiques
sous la direction de Bérangère FORT & Nicolas TISSERAND
3
Bérangère FORT & Nicolas TISSERAND | Avant-propos
1 | PRINCIPES
5
7
GÉNÉRAUX
Amélie BERTHON, Karine CHANSON-BERTOLIO, Michel FEUGÈRE & Jenny KAURIN | Projet de charte
pour l’étude des objets archéologiques
Luc LECONTE, Mathias HIGELIN, Dorothée LUSSON & Vanina SUSINI | Cahier technique
pour la prise en compte et l’étude de l’instrumentum
2 | MÉTHODOLOGIE
10
14
19
25
Matthieu DEMIERRE, Émilie DUBREUCQ, Benjamin GIRARD & Émilie ROUX | La quantification
des mobiliers d’instrumentum
Aline BRIAND, Émilie DUBREUCQ, Aurélie DUCREUX, Michel FEUGÈRE, Céline GALTIER,
Benjamin GIRARD, Didier JOSSET, Agathe MULOT, Valérie TAILLANDIER & Nicolas TISSERAND |
Le classement fonctionnel des mobiliers d’instrumentum
Franck ABERT, Vincent LEGROS & Mathieu LINLAUD, avec la collaboration de Michel FEUGÈRE
& Émilie MILLET | Modes de représentation des objets archéologiques non céramiques
Anne-Laure BRIVES, Agathe MULOT, Vanina SUSINI & Émilie THIVET | Les bons réflexes
en conservation préventive
3 | CAS D ’ ÉTUDES :
29
34
39
44
48
53
58
UNE APPROCHE , DES MATÉRIAUX , DES CORPUS SPÉCIFIQUES
Maxence PIETERS | Outils et ustensiles lithiques. Méthodes de reconnaissance et problématiques
Anika DUVAUCHELLE & Nicolas MONTEIX | Comprendre la métallurgie du plomb.
Un exemple pompéien
Bastien DUBUIS | De la consommation au recyclage du plomb. L’étude des déchets
de l’agglomération antique de Mathay-Mandeure Epomanduodurum (Doubs)
Élisabeth RABEISEN | Pour un protocole d’étude des moules et creusets de bronziers
gallo-romains
Christophe LOISEAU | Le métal dans la construction des édifices publics de l’Antiquité
(sanctuaires et thermes)
Stéphanie RAUX | Étude de l’instrumentum du site de l’Auditorium à Bordeaux.
Quelques exemples d’exploitation chronologique et spatiale d’un corpus urbain antique
4 | BIBLIOGRAPHIE
Compte rendu
58
Marc-Antoine KAESER | Compte rendu de l'ouvrage d’Alain Gallay,
Autour du Petit-Chasseur. L’archéologie aux sources du Rhône, 1941-2011
En couverture :
Poignée / applique métroaque découverte à Famars (Nord) (cl. S. Lancelot, INRAP).
N° 131
Mars 2013
Rédaction
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in:S.TCHERKÉZOFF & F. MARSAUDON (éd.), Le Pacifique-Sud aujourd’hui : identités et
transformations culturelles. Paris, CNRSÉditions:196-227.
DOSSIERS à PARAÎTRE :Unearchéologiedestempsfunéraires?HommageàJeanLeclerc-
Archéologie et Art contemporain - Financement et réglementation de l'archéologie
(fin du XIXe siècle - début XXe siècle) - L'archéologie du Grand Froid.
Le n° 131 a été tiré à 800 exemplaires.
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ISSN : n° 0242-7702. ISBN : 978-2-7351-1570-9.
Dossier
Le mobilier métallique et l' instrumentum :
approches méthodologiques
Avant-propos
Bérangère Fort* & Nicolas Tisserand*
L
* INRAP,
berangere.fort@inrap.fr,
nicolas.tisserand@inrap.fr
a publication, dans Les Nouvelles de l’archéologie, d’un dossier thématique
portant sur le mobilier métallique et l’instrumentum est le résultat d’une série de
rencontres et d’échanges plus informels, liés tant au dynamisme de certaines équipes
de recherches «historiques» qu’à l’émergence d’une nouvelle génération d’archéologues spécialistes de la discipline, concomitante au développement de l’archéologie
préventive.
Il nous a ainsi paru intéressant de proposer, dès 2010, des rencontres à Bibracte,
puis à Lattes et Amiens les années suivantes, autour de la thématique spécifique du
mobilier métallique et de l’instrumentum, indépendantes mais en bonne entente avec
l’association Instrumentum (groupe de travail européen sur l’artisanat et les mobiliers
manufacturés) existant depuis plusieurs années. Au-delà de la ferveur qu’ont reçue
ces trois rencontres, s’est vite dégagée la nécessité de réfléchir, avant l’exploitation
scientifique des corpus, à une mise en perspective des aspects méthodologiques qui
nous permettent de réaliser les études. Car si, dans d’autres spécialités de l’archéologie, on a depuis longtemps réfléchi et théorisé les protocoles de manière collégiale,
le «petit mobilier» apparaissait encore comme une discipline dont la méthodologie
reposait essentiellement sur les travaux d’une ou deux écoles. Ainsi cette nouvelle
génération, sans rien renier de l’héritage qui l’a forgée, s’est fédérée dans ce groupe
de travail afin de théoriser la discipline à la lumière des évolutions de l’archéologie
préventive et des nombreux travaux universitaires qui ont émergé depuis une dizaine
d’années. Il s’agit donc ici d’en poser les bases épistémologiques en proposant des
principes généraux.
Si la charte pose les fondations d’une définition de métier, le protocole d’étude de
l’instrumentum apparaît comme un ensemble de documents par lesquels sont abordées les questions de méthodologie et qui est destiné au plus grand nombre. Ce volet
comporte une historiographie de la discipline et traite des méthodes de classement et
de comptage, ainsi que de la normalisation des documents graphiques. Le protocole
de conservation préventive du matériel est également présenté, dans la mesure où il
intéresse tant l’archéologue dans son appréhension du mobilier que les futures générations pour sa préservation dans le temps.
La seconde partie du volume est consacrée à une série d’articles s’appliquant à présenter des mobiliers dans des matériaux peu connus et souvent délaissés, comme
l’outillage lithique dont l’intérêt dans la perception des activités artisanales est ici
démontré, mais également des matériaux dont les artefacts sont difficiles à identifier et à comprendre, comme le plomb ou les déchets liés à la métallurgie des alliages
cuivreux.
Il nous a également semblé intéressant d’aborder le thème du métal dans la construction afin de montrer l’intérêt d’étudier des objets, parfois très spécifiques, et qui
apportent grandement à la compréhension de l’architecture monumentale. Enfin,
puisque l’archéologie est un tout composé de multiples facettes, l’article sur Bordeaux
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
3
D os s i er Le mobilier métallique et l’ instrumentum
illustre parfaitement l’importance de la rigueur sur le terrain et
de la nécessaire corrélation entre le mobilier et son contexte,
notamment sa spatialisation.
Ce volume des Nouvelles de l’archéologie n’est pas une fin en
soi et il permettra, à n’en pas douter, de parfaire, à partir des
bases posées ici, la démarche méthodologique qui représente
une part importante du travail quotidien du spécialiste de
ces mobiliers. Il s’agit d’un bilan non figé, parfois critiquable,
assurément perfectible, qui repose sur la corrélation, à parts
égales, d’années de recherches de quelques scientifiques très
4
actifs qui ont su imposer la discipline et de la multiplication
des corpus étudiés par une nouvelle génération dont le nombre
d’acteurs a sensiblement augmenté ces dernières années en raison du développement de l’archéologie préventive.
Enfin, si ce volume apparaît comme un outil utile aux spécialistes, il éclairera, espérons-le en toute modestie, le difficile
chemin de l’étudiant qui se passionnera pour ces mobiliers.
NOTA : Tous les articles renvoient à la bibliographie cumulée
en fin de volume.
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Anika Duvauchelle & Nicolas Monteix | Comprendre la métallurgie du plomb
Conclusion provisoire
L’étude des déchets des deux ateliers de plombiers de Pompéi
etd’Herculanumestencoreencours.Unecomparaisonterme
à terme entre les deux lots est rendue difficile par la différencedeconstitutiondesdépôts–accidentelleàHerculanum,
volontaire à Pompéi. Cependant, l’avancement des recherches
nous permet déjà de prendre conscience de la gestion très précise et économe de la matière première à disposition. Ainsi,
bien que les déchets que nous avons étudiés mesurent entre
2 et 85 mm de longueur, la majeure partie d’entre eux oscille
entre 5 et 25 mm seulement. Les poids sont également très
éloquents. Le fragment le plus léger pèse moins de 0,1 g, alors
que le plus lourd atteint 90 g. Cependant, le poids moyen
(mathématique) est de 2,1 g et seule une trentaine de pièces
dépasseles10g.Encorefaut-ilnoterqueces«grosses»pièces
sont surreprésentées d’un point de vue statistique: perceptibles dès la fouille manuelle, elles ont été immédiatement isolées ; de ce fait, alors que seul un échantillon des petits déchets
aétéétudié,tousles«gros»fragmentsl’ontété.
Cette régie scrupuleuse de la matière première va de pair avec
une maîtrise des différents gestes techniques. De ce point de
vue, les déchets métalliques du crassier de Pompéi nous ont
permis de mettre en évidence la pratique de la fonte, du moulage, de la brasure et de la mise en forme de feuilles de plomb.
Enoutre,lapratiquedelaréparationderécipientsenalliage
cuivreux, attestée par la découverte de quelques déchets
métalliques et fragments de vaisselle, probablement associée
à de petits travaux de coulée, souligne la diversité des activités et de la production de cette officine.
De la consommation au recyclage du plomb
L’étude des déchets de l’agglomération antique
de Mathay-Mandeure Epomanduodurum (Doubs)
Bastien Dubuis*
Introduction
D
u plomb antique, nous ne connaissons généralement que les habituels cercueils,
urnes et autres tuyaux régulièrement publiés depuis le XIXe siècle. Les usages
du plomb en Gaule romaine sont cependant beaucoup plus diversifiés et concernent
des domaines et des activités variés. Presque toujours présent dans les séries de petit
mobilier antique, le plomb vient généralement en troisième place, loin derrière le
matériel en alliage cuivreux et celui en fer. Le recyclage systématique de ce métal
particulièrement facile à refondre, autant que la difficulté évidente à ramasser les
restes les plus petits ou informes sur la fouille, impliquent une sous-représentation
de ce mobilier en métal blanc, qui n’est par ailleurs pas sans poser des problèmes
d’identification, ou même de méthode d’étude quand il s’agit de restes fondus ou de
fragments plats. L’usage de plus en plus systématique du détecteur de métaux, sur
les opérations de fouilles préventive ou programmée, tend depuis quelques années à
donner une image plus juste de la part du plomb dans les séries de matériel métallique
antique, en révélant partout des quantités de déchets plus importantes qu’auparavant.
Depuis une décennie, le petit mobilier en plomb a finalement bénéficié d’un regain
d’intérêt, matérialisé notamment par plusieurs mémoires universitaires consacrés aux
ensembles d’Alise-Sainte-Reine, Mâlain et Vertault en Côte-d’Or (Brunet 2002), de
l’Isle-Crémieu dans l’Isère (Carrara 2002), du Mont Beuvray dans la Nièvre (Dubuis
2009) et de Mathay-Mandeure dans le Doubs (Dubuis 2010). Dans cette dernière
agglomération antique, l’importante quantité de plomb découverte année après année
nourrit de nombreuses interrogations.
Étendue de la série
* INRAP, UMR 6298 ARTEHIS,
bastien.dubuis@inrap.fr
Les déchets et fragments informes dominent largement la série de Mathay-Mandeure,
avec 1 946 restes sur quelque 2 223 occurrences recensées (63 kg sur un poids total
de 102 kg, soit 87,5 % de la série, mais seulement 61,7 % du poids total mesuré).
Beaucoup moins nombreux que les déchets, les objets en plomb sont en moyenne
plus lourds, ils occupent seulement 12,5 % de la série, mais 38,3 % du poids total.
Les quelque 125 plombs manufacturés liés au domaine de l’immobilier (tel que défini
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
39
D os s i er Le mobilier métallique et l’ instrumentum
parlegroupedetravail«Étudedumobiliermétalliqueetde
l’instrumentum»),regroupantplombsdeconstruction(scellements de crampon, cales de maçonnerie, etc.) et plombs liés
à la gestion de l’eau (canalisations, cuves, filtres, joints, etc.),
constituent la plus grosse part des 277 plombs manufacturés
inventoriés: 45% du nombre d’objets, correspondant à 70%
du poids total des objets, et près de 27 % du poids total de
la série. Dans l’agglomération antique, l’immobilier est le
domaine qui use les plus grandes et lourdes pièces de métal
blanc, aucun sarcophage en plomb n’ayant été découvert
pour l’instant. Les catégories également bien représentées sont
l’artisanat (31 plombs, plus de 7 kg), les échanges (21 plombs,
pour la plupart non pesés), les objets divers (42 plombs, près
de 3,5 kg), la pêche (31 plombs, 0,5 kg). Suivent de manière
plus anecdotique la quincaillerie, la vaisselle, le culte, la
magie ainsi que l’armement, catégories qui concernent des
pièces généralement peu pondéreuses, hormis le cas particulier
des lingots. La série de Mathay-Mandeure est aujourd'hui la
plus importante numériquement, même si peu d’ensembles
ont été comptés jusqu’à présent. À titre de comparaison, il y
a dix ans, la série d’Alésia comprenait 262 plombs dont seulement 81 déchets (Brunet 2002). À Bibracte, on décomptait,
en 2011, 209 plombs dont 95 déchets (Dubuis 2009, complété).
À Vertault sont connus 120 plombs dont 61 déchets (Brunet
2002). Dans ces deux exemples, la part des déchets approche
la moitié de la série, partiellement (Bibracte) ou totalement
(Vertault) issue de fouilles anciennes.
Les déchets
L’inventaire systématique des plombs de l’agglomération
antique de Mathay-Mandeure permet de proposer une typologie sommaire des déchets de plomb présents (fig. 1). Ils ont
été retrouvés dans des contextes variés (niveaux de circulation, de construction, de destruction, atelier de recyclage) mais
jamais en contexte d’atelier de plombier, aucun n’ayant été
découvert pour l’instant.
Coulures et plomb fondu
Les coulures et le plomb fondu représentent 1 528 restes totalisant plus de 43 kg, soit 78 % des déchets et 70 % de la masse
des déchets. Ces restes fondus sont formés de différentes
manières. Il peut s’agir de coulures au sens propre du terme
(excès de métal coulé lors d’une activité de fonte) ou de plomb
fondu d’origine accidentelle (lors d’un incendie par exemple) ;
toutesles«coulures»nesontdoncpasliéesàuneactivitéde
fonte, mais il paraît nécessaire d’étudier ces restes fondus dans
leur globalité. La majorité des coulures de Mathay-Mandeure
sont plutôt informes et corrodées, et par conséquent peu
caractéristiques (fig. 1, n° 1.1) ; elles apparaissent toutefois
en quantité dans les niveaux tardifs ou surfaciques, généralement associées à des activités de refonte et de récupération, et représentent quelques grammes à quelques dizaines
de gramme. Moins nombreux mais plus caractéristiques sont
lesrestesfondusd’aspect«éclaté»(fig.1,n°1.2),issusd’une
formation rapide en milieu humide ; le plomb en fusion jeté
dans l’eau donne de tels produits. Certains de ces déchets
sont parmi les plus lourds rencontrés sur le site et il arrive
d’en trouver des lots homogènes (indices d’une activité de
40
fonteenextérieur?oubienplutôtformationaccidentelleliée
à un incendie?). Les restes plats ou «serpentiformes» (fig.1,
n° 1.3) sont au contraire issus d’une formation lente sur une
surface plane (niveau de circulation, assise d’élévation, etc.).
Il s’agit bien de «coulures» au sens propre du terme, excès
de métal plutôt liés à une activité de fonte. Certaines d’entre
elles sont par ailleurs détachées, par découpe, du point de
fonte. Les gouttes (fig. 1, n° 1.4), pesant tout au plus quelques
grammes, sont peu nombreuses mais évidemment plus difficiles à retrouver du fait de leur petite taille ; au même titre que
les coulures plates, elles illustrent plutôt une activité de fonte.
Les cônes et les canaux de coulée, rarement rencontrés dans
l’agglomération antique, sont évidemment caractéristiques
d’une activité artisanale.
Les coulures ne sont pas dessinées, leur abondance dissuade
généralement d’en faire un catalogue photographique mais il
peut être utile d’illustrer les plus caractéristiques ou bien des
lots issus de contextes parlants (niveaux de construction par
exemple). Les restes sont inventoriés et pesés individuellement
de manière systématique. Cette méthode permet de construire
un diagramme de répartition des restes de plomb fondu selon
leur masse ; à l’échelle de l’agglomération antique, ce travail
conduit surtout à démontrer que les coulures les plus nombreuses sont les plus légères, de quelques grammes généralement, leur petite taille facilite leur perte, et leur légèreté
n’encourageant pas à les recycler. Au-dessus de 20 grammes,
leur nombre décroît rapidement ; au-delà de 150 grammes, les
fragments fondus se comptent en unités. Il s’agira plus souvent, dans ce cas, de plombs fondus accidentellement, car il
faut garder à l’esprit que les coulures issues d’une activité de
fonte sont systématiquement rassemblées et recyclées: plus
une coulure est lourde, moins elle a de chance d’échapper à la
refonte. Ce type de diagramme peut également être produit par
phase, séquence ou unité stratigraphique de manière à mettre
en évidence des particularités. De manière générale, la découverte d’une coulure isolée sera peu parlante ; celle de lots plus
importants, confrontés avec leur contexte, ouvre au contraire
despistesetpermetrégulièrementd'encomprendrel'origine:
niveaux de travail ou de construction, aménagements artisanaux (four, foyer), niveaux de circulation, niveaux de destruction sont autant de contextes propres à expliquer la présence
de coulures. De manière générale, il faut donc chercher à identifier les lots issus d’activités artisanales, de construction ou
de récupération de matériaux.
Chutes et fragments de tôle et de feuille
Les éléments plats, désignés sous les termes de feuille ou de
tôle, sont des produits manufacturés issus d’une fonte en
moule temporaire ouvert pratiquée à même le sol ; les pièces
ainsi réalisées peuvent constituer des produits finis ou bien
Fig. 1 – Mathay-Mandeure : échantillon de mobilier
en plomb. 1 et 2 : typologie simplifiée des déchets
de plomb ; 3 à 7 : lingots et plombs liés dans l’immobilier
(dessins, clichés & DAO : B. Dubuis).
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Bastien Dubuis | De la consommation au recyclage du plomb
1
Coulures, plomb fondu
2
Chutes et fragments de tôle et de feuille
a
1.1 Coulures informes
b
c
1.2 Coulures "éclatées"
2.1 Chutes de découpe :
a, simples ou géométriques ; b, repliées/enroulées ; c, à l'emporte-pièce
1.3 Coulures "serpentiformes"
a
b
1.4 Gouttes
2.2 Arrachements ou
découpes de cloutage
2.4 Fragments cassés ou
déchirés (accidentels)
2.3 Chutes liées au martelage
a, éclat ; b, chute matée
30 cm
1.5 Cône et canaux de coulée
Lingots de recyclage
3
Lingots de commerce (?)
0
10
20
4
6
0
Cale de construction
5
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
7
Scellement de crampon
10 cm
5
Tôle de protection
41
D os s i er Le mobilier métallique et l’ instrumentum
des demi-produits transformés par la suite, par découpe,
pliage,etc.(Cochet2000:14).LasériedeplombsdeMathayMandeure en comporte 385, pour une masse totale atteignant
plus de 18 kg (soit moins de 20 % des déchets et moins de 18 %
de la masse totale mesurée). De la même manière que les coulures, il paraît illusoire de dissocier avec certitude les déchets
au sens strict des fragments accidentels et l'ensemble doit
donc être étudié de manière globale. Les chutes de découpe
affectent souvent des formes géométriques: rectangles, trapèzes, triangles, bandes et rubans sont les formes les plus fréquentes (fig. 1, n° 2.1a). Les traces de découpe renseignent sur
l’outil utilisé (ciseau, cisaille, tranche de plombier, éventuellement forces), qui varie en fonction de l’épaisseur de la pièce
de plomb. Les cas de repli ou d’enroulement sont fréquents
(fig. 1, n° 2.1b) même sur les chutes de petite taille, mais ils
affectent en particulier les chutes allongées, rectangulaires ou
en ruban. Ces replis paraissent rarement accidentels ; il s’agit
de «gestes» propres aux artisans des métaux, générés par la
volonté de réduire les chutes, surtout les découpes allongées,
encombrantes, pour mieux les rassembler et les recycler. Les
traces de cloutage sont également récurrentes (fig. 1, n° 2.2)
et renseignent sur la destination de la feuille de plomb, fixée
à un support en bois pour l’étanchéité d’un récipient ou d’une
canalisation dans le cas de cloutages rapprochés, pour la protection et l’étanchéité d’une pièce de bois ou d’une partie
d’une toiture ou d’une élévation dans le cas de cloutages plus
espacés. Ces cloutages peuvent être découpés ou arrachés ;
dans les deux cas, le déchet généré paraît lié à une activité
de récupération. À ces premières observations s’ajoute une
donnée déterminante, celle de l’épaisseur des restes, car on
peut supposer que les pièces les plus fines n’ont pas le même
usage que les plus épaisses. La série de Mathay-Mandeure
s'échelonne de 1 et 6 mm d’épaisseur, avec un hiatus discret
entre 3 et 4 mm, suggérant la scission de ces déchets en deux
groupes, des tôles ou feuilles fines et des feuilles épaisses.
La majorité des fragments de feuille ne mérite pas d’être dessinée. Face à la quantité de restes retrouvés, il faut souvent
se contenter d’illustrer les plus caractéristiques (chutes de
découpes géométriques, chutes repliées, fragments cloués)
et la réalisation de planches photographiques suffit généralement à représenter les restes ou les lots les plus parlants.
Tous ces fragments sont inventoriés par restes; masse, longueur, largeur et épaisseur moyenne sont systématiquement
mesurées. De la même manière que les coulures, ce sont les
déchets les plus petits (les plus légers) qui sont les plus nombreux. Les chutes manifestement détachées sur des bords ou
des coins sont plutôt liées à des travaux de mise en forme de
grandespiècesdeplomb.Eneffet,lesfeuillessortiesdecoulée peuvent voir leurs bords découpés (production de chutes
allongées avec un bord plus ou moins irrégulier). La production d’un objet en feuille de plomb complexe ou volumineux nécessite des pliages et/ou des découpes, souvent
géométriques (rectangles, trapèzes, triangles, etc.). Quant à
la pose d’une feuille simple sur une élévation ou une toiture, elle peut également demander des découpes d’ajustage
(découpes rectangulaires, en ruban, etc.). Au premier abord
peu éloquents, les déchets plats en plomb évoquent pourtant des activités bien précises: découpes artisanales (mise
42
en forme de demi-produits, mise en forme d’objets volumineux, etc.), découpes liées à l’immobilier (mise en forme et
pose d’une feuille sur une élévation par exemple), découpes
liées à une activité de récupération (découpes de démobilisation, en bordure de cloutage par exemple) ou de recyclage
(débitage de pièces démobilisées). On supposera généralement
que ces déchets sont issus de pièces de plus grande taille, de
décimétriques à métriques ; tuyaux et sarcophages sont des
exemples bien connus de telles productions puisque, grâce
à leur enfouissement, ils ont plus souvent échappé au recyclage. La nature des chutes de découpe découvertes dans l’agglomération antique et leur contexte de découverte incitent
à y voir des déchets liés à l’utilisation de grandes pièces de
plomb sur les élévations et les toitures, qui ont été par la suite
récupérées de manière systématique. Le poids important de
la construction et de l’hydraulique dans la série d’objets en
plomb de Mathay-Mandeure est un argument supplémentaire
allantdanscesens.End’autrestermes,l’examendeschutesde
découpe conduit de manière indirecte à parler de ces productions méconnues, car recyclées, que sont les feuilles en usage
dans l’immobilier au sens large. Ramassées sur les niveaux de
circulation ou de construction, elles révèlent ainsi leur principale origine, celle de déchets produits sur des chantiers, chutes
tombées au sol, détachées lors de la mise en forme de feuilles
de protection ou d’étanchéité posées ou clouées sur l’élévation (encadrements d’ouvertures) ou la toiture (feuilles de couverture, noues, faîtage, protection de pièces de bois diverses).
Un rare exemple de tôle de protection
En2010,lesfouillesdirigéesparCédricCramatte(Université
de Lausanne) sur l’emprise du castrum du Champs des Clos
du Château, au bord du Doubs, ont livré un rare exemple de
protection en tôle de plomb (fig. 1.5). Sa longueur dépliée est
estimée à environ 26 cm. En l’état, cette pièce présente des
replis et un cloutage postérieurs à sa démobilisation mais elle
devait affecter à l’origine la forme d’un cube dont il manquerait deux petits côtés. Les traces de cloutages visibles sur les
bords et les coins indiquent par ailleurs qu’elle était fixée sur
l’extrémité d’un support en bois, à l’évidence de section carrée(unchevron?).Ils’agiraitdoncd’unrareexempledepièce
de protection fixée sur une élévation ou plutôt une toiture, un
peu à la manière des tôles en zinc qui protègent nombre de
pièces de bois sur les bâtiments modernes et contemporains.
Cette pièce est également intéressante du point de vue de sa
mise en forme, car elle est obtenue au moyen de travaux de
découpe: dépliée, la tôle affecte une forme de croix latine,
résultant de la découpe d’une tôle probablement rectangulaire.
Les chutes produites doivent être rectangulaires ou en forme
de bande, ce qui n’est pas sans rappeler nombre de chutes
découvertes sur l’agglomération. Au final, il s’agit certainement ici d’un trop rare exemple de l’usage certainement varié
et répandu de feuilles de plomb sur les élévations antiques.
De la consommation au recyclage du plomb
Si la consommation du plomb dans l’agglomération apparaît
de manière variée à travers différentes catégories de matériel,
la masse de métal issue du domaine de l’immobilier (construc-
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Bastien Dubuis | De la consommation au recyclage du plomb
tion, hydraulique) apparaît de manière évidente comme la
principale destination du plomb importé ici.
Le plomb dans la construction
Le plomb circule sur l’agglomération antique en quantités apparemment importantes si l’on considère que la série
connue aujourd’hui ne représente qu’une infime partie du
plomb encore présent dans le sous-sol de la ville antique, et
une plus infime partie encore du plomb ayant été consommé
durant l’Antiquité. On ne connaît pas avec certitude la forme
des lingots importés à Epomanduodurum, hormis le cas de
plusieurs barres allongées de section triangulaire pouvant circuler sous forme de fagots (un exemplaire, complet, mesure
90 cm de longueur et pèse 2,580 kg ; fig. 1.3). Le domaine de
l’immobilier absorbe assurément l’essentiel de ces importations de métal blanc. Il est injecté dans le bâti sous forme de
cales et de scellements de crampons (fig. 1.6, 1.7), indispensables aux nombreuses élévations monumentales dont se dote
l’agglomération (temples, théâtre, castrum), et dont la fonte
produit de nombreuses coulures régulièrement retrouvées
dans les niveaux de construction. La part du plomb employé
dans la couverture est plus difficile à déterminer mais cet
usage est sans doute bien établi, étant donné l’importance
des aménagements monumentaux et la découverte récurrente
de chutes de découpe. Une grande partie du plomb est également destinée au monde de l’hydraulique, pour lequel il
est transformé en diverses canalisations, joints, filtres, cuves,
feuilles ou pièces d’étanchéité diverses. La production et la
pose de ces plombs liés à la gestion de l’eau génèrent également la production de coulures (pose des joints des canalisations, par exemple) et surtout de chutes de découpe (découpes
de mise en forme de feuilles destinées à être transformées
en tuyaux, cuves, etc.). En dehors de l’immobilier, aucun
domaine ou catégorie représentés ne paraît pouvoir produire
autant de déchets à Epomanduodurum. Les autres catégories
d’objets en plomb correspondent le plus souvent à des pièces
de petite taille (poids de balance, agrafes de réparation, etc.)
peu consommatrices de métal et dont la fabrication est le
plus souvent rudimentaire. Il est probable que la plupart ont
été façonnés à partir de métal de récupération, par exemple
de déchets générés par l’immobilier, récupérés aux pieds des
chantiers avant d’être refondus ou remodelés. Les lests de
filets, par exemple, peuvent être facilement façonnés à partir
d’une chute de feuille quelconque.
peuvent être produites sur leur lieu de destination. Ces chutes,
une fois repliées et rassemblées, sont probablement refondues
sous forme de lingot, tout comme une partie des coulures
(celles qui ne sont pas immédiatement réinjectées dans l’activité de fonte). Les lingots de type plano-sphérique, formés dans
un creux pratiqué sur le sol ou au fond d’une céramique quelconque, paraissent particulièrement bien correspondre à ces
travaux de recyclage, car ils concernent de faibles quantités de
métal (quelques dizaines à quelques centaines de grammes). Au
moins deux sont connus sur l’agglomération (fig. 1.4) (Dubuis
2010: 40-41); ils sont évidemment peu nombreux car destinés à être refondus. La villa de Burgille dans le Doubs, fouillée
partiellement par Olivier Simonin (INRAP), a livré récemment
un exceptionnel dépôt de ces lingots plano-sphériques caractéristiques (Fort et al. 2010). Les activités de récupération
de matériaux, très importantes à Mathay-Mandeure à la fin
de l’Antiquité, génèrent également de nombreux déchets de
plomb, certainement même la grande majorité des restes fondus retrouvés. La démolition des élévations va de pair avec
la récupération des scellements de fer (surtout des crampons),
abondants sur les monuments et sur le rempart du castrum. Les
quelque 78 scellements arrachés (pesant plus de 16 kg) découverts sur le site du castrum témoignent de cet usage poussé
du plomb tout autant que de l’importance des activités de
récupération, dont les niveaux affectent fortement le sommet
de la stratigraphie locale. La majorité des coulures de MathayMandeure provient de ces niveaux surfaciques et témoigne de
la refonte sur place de grandes quantités de plomb. La démobilisation des feuilles insérées dans les élévations entraîne
également la production de chutes de découpe, voire de restes
arrachés (le cas des cloutages). Si aucun atelier de plombier
n’a été identifié, on connaît néanmoins un atelier de recyclage. En 2010 et 2011, la fouille programmée dirigée par
Cédric Cramatte dans le secteur sud-ouest du castellum a en
effet mis au jour un ensemble thermal édifié au IVe siècle par la
Legio I Martia, supplanté dans le courant du Ve siècle par une
église paléochrétienne. La fosse de travail du praefurnium des
bains chauds a livré de nombreux restes de plomb (coulures,
chutes), vraisemblablement liés à la récupération des cuves et
des tuyauteries du caldarium, voire d’autres pièces de plomb
insérées dans les élévations. Là encore, les déchets retrouvés,
de petite taille, sont probablement insignifiants face aux quantités de plomb refondues.
Conclusion
Le recyclage des déchets
Les nombreux déchets fondus générés sur les chantiers sont
d’abord récupérés par l’artisan lui-même, qui peut les réinjecter immédiatement dans ses travaux, le plomb pouvant être
refondu facilement dans un récipient quelconque ou dans
un trou pratiqué à même le sol. La plupart des coulures sont
ainsi rapidement recyclées, sauf les plus petites qui échappent
à l’évidence plus facilement à la refonte. Le cas des chutes de
découpe est un peu différent, car il en faut suffisamment pour
refondre une tôle ou une feuille, et l’artisan qui produit la chute
n’estpasnécessairementceluiquiaproduitlafeuille:c’estla
question de l’artisan plombier dont on retrouve les productions mais pas l’atelier ; les grandes pièces de plomb, fragiles,
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
À Mathay-Mandeure, le domaine de l’immobilier apparaît au
centre du cycle du plomb, à la fois objet des importations et
origine d’une grande partie des déchets. L’équipement monumental de l’agglomération, très important, explique certainement l’usage poussé de ce métal au sein des élévations,
et par conséquent l’abondance des déchets liés autant à cet
usage qu’aux puissantes activités de récupération de matériaux, intervenant dans un second temps. L’étude des déchets
de plomb de l’agglomération permet année après année de
mieux cerner leur typologie, tout en développant une méthode
d’étude spécifique. Longtemps délaissés, souvent déroutants,
les déchets de plomb participent désormais à la définition
43
D os s i er Le mobilier métallique et l’ instrumentum
de problématiques, sur la diversité de l’usage du plomb dans
la ville et sur les modes de consommation et de recyclage.
Leur abondance à Mathay-Mandeure permet de percevoir un
faciès mobilier étroitement lié aux modes de construction à
la romaine et surtout au niveau d’équipement monumental.
À Bibracte, les déchets constituent près de la moitié de la série
de plomb et sont présents très tôt ; ils apparaissent en même
temps que le bâti maçonné, ce qui renforce encore cette vision
(Dubuis 2009). Il paraît désormais indispensable de confronter ces résultats à d’autres séries, autant urbaines que rurales,
afin de mieux comprendre la consommation du plomb en
Gaule romaine.
Pour un protocole d’étude des moules et creusets
de bronziers gallo-romains
Élisabeth Rabeisen*
D
epuis une trentaine d’années, l’étude des vestiges de travail des alliages cuivreux
à l’époque gallo-romaine a connu une évolution conséquente, grâce à la
présence d’ateliers abondamment documentés, surtout en Gaule du Centre-Est, tels
Alésia et Autun, plus récemment dans l’Ouest, à Rennes (Mothes, Pernot 2008), ou
le Sud-Ouest, par exemple à Bordeaux (Feugère 1997). Ces études ont surtout décrit
l’atelier et la chaîne opératoire d’une part, et tenté d’appréhender la production à
partir des structures et des vestiges recueillis d’autre part.
On s’intéressera ici aux artefacts de terre cuite liés au travail des alliages cuivreux et
seulement aux principes d’étude des deux vestiges indispensables à la caractérisation
delaproductionsurunsite:lemouleetlecreusetutilisésdansleprocédédecoulée
à la cire perdue (Baudry, Bozo 1978 ; Chardron-Picault, Pernot 1999 ; Rabeisen 2010).
Eneffet,lescreusetsoulesobjetsmoulessontrarementétudiéspoureux-mêmesen
tantqu’outils,cequirelève,ànotreavis,dedeuxdifficultéssous-jacentes:
- soit le mobilier est peu abondant et, en dépit de quelques études ponctuelles dues à
des chercheurs spécialisés associés à l’étude, il faut bien reconnaître qu’il est le plus
souvent délaissé par la publication. Souvent ni décrit, ni illustré, il est juste cité en
appuidel’équation:présencedemoulesetdecreusetsvautattestationd’unatelier
de production ;
- soit il est extrêmement abondant et les moyens humains et matériels sont insuffisants pour exploiter les informations ; les publications s’efforcent alors de donner
quelques exemples sélectionnés qui reflètent une réalité incomplète de la production.
Il semble possible d’aller plus loin dans l’étude de ces objets, pour peu que quelques
principes d’étude soient pris en compte dès la fouille, notamment l’inventaire et le
comptage. Il nous a semblé intéressant de partager notre expérience et de donner une
ébauche d’outil de travail aux acteurs de terrain, souvent démunis devant un matériel aussi ingrat, pour que les objets livrent les informations dont ils sont porteurs.
Les objets de l’étude
L’objet creuset (fig. 1-2)
Récipient utilisé en fonderie, dans le cas des alliages cuivreux, le creuset sert à l’étape
de fonte et de coulée du métal. L’alliage liquéfié est versé dans des moules, soit par
transvasement du creuset vers le moule, soit par coulée directe en creuset-moule
(Rabeisen 2010).
Le tri systématique des fragments de creusets permet de définir la forme et la typologie fonctionnelle des récipients. Il s’agit parfois de formes spécifiques au site, en
terre modelée ou en céramique tournée. Une attention particulière sera portée aux
formes de céramiques communes issues du contexte de l’atelier: elles sont susceptibles d’avoir été détournées de leur usage domestique traditionnel pour se prêter à
des opérations de transformation des métaux, en particulier à l’élaboration d’alliages
(Picon et al. 1995 ; Rabeisen, Saint-Didier 2010).
44
* Université de Bourgogne,
elisabeth.rabeisen@u-bourgogne.fr
Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
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Les Nouvelles de l’archéologie no 131 – Mars 2013
Sommaire
Dossier : Le mobilier métallique et l'instrumentum :
approches méthodologiques
sous la direction de Bérangère FORT & Nicolas TISSERAND
3
Bérangère FORT & Nicolas TISSERAND | Avant-propos
1 | PRINCIPES
5
7
GÉNÉRAUX
Amélie BERTHON, Karine CHANSON-BERTOLIO, Michel FEUGÈRE & Jenny KAURIN |
Projet de charte pour l’étude des objets archéologiques
Luc LECONTE, Mathias HIGELIN, Dorothée LUSSON & Vanina SUSINI |
Cahier technique pour la prise en compte et l’étude de l’instrumentum
2 | MÉTHODOLOGIE
10
14
19
25
Matthieu DEMIERRE, Émilie DUBREUCQ, Benjamin GIRARD & Émilie ROUX |
La quantification des mobiliers d’instrumentum
Aline BRIAND, Émilie DUBREUCQ, Aurélie DUCREUX, Michel FEUGÈRE, Céline GALTIER,
Benjamin GIRARD, Didier JOSSET, Agathe MULOT, Valérie TAILLANDIER & Nicolas TISSERAND |
Le classement fonctionnel des mobiliers d’instrumentum
Franck ABERT, Vincent LEGROS & Mathieu LINLAUD, avec la collaboration de Michel FEUGÈRE
& Émilie MILLET | Modes de représentation des objets archéologiques non céramiques
Anne-Laure BRIVES, Agathe MULOT, Vanina SUSINI & Émilie THIVET |
Les bons réflexes en conservation préventive
3 | CAS D ’ ÉTUDES :
29
34
39
44
48
53
58
UNE APPROCHE , DES MATÉRIAUX , DES CORPUS SPÉCIFIQUES
Maxence PIETERS | Outils et ustensiles lithiques. Méthodes de reconnaissance
et problématiques
Anika DUVAUCHELLE & Nicolas MONTEIX | Comprendre la métallurgie du plomb.
Un exemple pompéien
Bastien DUBUIS | De la consommation au recyclage du plomb. L’étude des déchets
de l’agglomération antique de Mathay-Mandeure Epomanduodurum (Doubs)
Élisabeth RABEISEN | Pour un protocole d’étude des moules et creusets de bronziers
gallo-romains
Christophe LOISEAU | Le métal dans la construction des édifices publics de l’Antiquité
(sanctuaires et thermes)
Stéphanie RAUX | Étude de l’instrumentum du site de l’Auditorium à Bordeaux.
Quelques exemples d’exploitation chronologique et spatiale d’un corpus urbain antique
4 | BIBLIOGRAPHIE
Compte rendu
58
Marc-Antoine KAESER | Compte rendu de l'ouvrage d’Alain Gallay,
Autour du Petit-Chasseur. L’archéologie aux sources du Rhône, 1941-2011
12 euros
ISBN : 978-2-7351-1570-9